Surveillance et filtrage du net français


Source : La Quadrature du Net

« Je veux tout voir et tout savoir. » - Nicolas Sarkozy, 2006, à propos de la video-surveillance

La Quadrature du Net a pris connaissance du projet de charte "Confiance en ligne" que le ministère de l'intérieur voudrait faire signer aux intermédiaire techniques d'ici au 10 juin. Ce texte confirme les pires craintes des fondateurs du collectif. Sous couvert de protection des utilisateurs, le gouvernement français souhaite mettre en place une surveillance et un filtrage généralisé d'internet. Il essaie d'éviter la voie législative pour imposer aux intermédiaires techniques des obligations disproportionnées, attentatoires aux droits fondamentaux et contraires à la nature réelle de l'environnement numérique.

Filtrage des contenus a priori, réquisition de données hors contrôle de l'autorité judiciaire, extension des obligations de la conservation des données de connexion, supression automatique de contenus, marquage des sites web... ce dispositif de surveillance généralisée et de contrôle de l'information est digne du régime chinois.

Faisant suite aux propositions de Nadine Morano sur le filtrage et au projet de loi absurde de Christine Albanel, ce texte de Michèle Alliot-Marie confirme que les Assises du Numérique d'Éric Besson sont une diversion destinée à masquer l'adoption pendant l'été de projets liberticides en préparation depuis longtemps.

« Le but du pouvoir exécutif français n'est pas de lutter efficacement contre la criminalité avec des mesures adéquates car nécessaires, appropriées et proportionnées. Il s'agit de contrôler par tous les moyens le seul média libre qui ne lui obéit pas. » déclare Christophe Espern, co-fondateur de la Quadrature du Net, ajoutant « Il y a quelque chose d'odieux à utiliser la lutte contre la pédopornographie comme alibi à Big Brother. Les services de police concernés ne demandent pas de telles mesures. Parler de "confiance en ligne" dans ce contexte relève de la Novlangue. »

La Quadrature du Net appelle donc les citoyens à contacter immédiatement leurs députés pour leur demander d'interpeller le gouvernement lors des prochaines questions d'actualité. Elle les invite à se former aux techniques d'anonymisation et de chiffrement et publiera prochainement un guide permettant aux citoyens de se protéger de l'arbitraire numérique. Elle appelle en outre les intermédiaires techniques à refuser catégoriquement toute forme de collaboration avec ces projets indignes d'une démocratie.

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Crime de lèse majesté


En novembre dernier, dans le cadre d'un exercice d'art plastique et d'expression corporelle sur les sentiments et les expressions du visage, une institutrice de l'école Claude Nougaro d'Albi demande à ses élèves de cm1 de découper et de ramener de chez eux des portraits illustrant différentes expressions.
Un féroce opposant du président, agé de 11ans, ne trouve rien d'autre à faire qu'utiliser un portrait de not' bien aimé président pour illustrer ce travail.
L'élysée ayant eut vent de cet acte de lèse majesté via une lettre de dénonciation, sa sérénissime grandeur a personnellement ordonné une enquête.

Il doit avoir un problème avec les mômes ce mec, déjà qu'il voulait les ficher dès la maternelle.

Extrait:

(...)
Mais vendredi, Claudie Jalby, directrice de l'école, a été informée par Michel Azéma, inspecteur d'académie, qu'une enquête interne était en cours dans son école à la demande de la présidence de la République, via la voie hiérarchique. Motif : une lettre signée (le ministère de l'Éducation nationale n'a pas souhaité faire connaître le nom du signataire), adressée directement à Nicolas Sarkozy, a dénoncé une atteinte à l'image du président sur une affiche accrochée dans l'école.

« La directrice catastrophée nous a réunis d'urgence pour savoir qui avait travaillé sur l'expression et les sentiments. L'inspecteur lui a demandé de faire un rapport circonstancié qui est parti mardi, et lui a dit qu'une enquête interne était mise en place, demandée personnellement par Sarkozy. C'est hallucinant » s'étrangle presque une des enseignantes de l'école, syndiquée CGT.
Conseil d'école extraordinaire ce soir

(...)

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Une symbolique trompeuse ...

crédits: Tech Sgt. Cohen A. Young


La réalité, c'est plutôt ça :

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Bilder ... quoi ?

Cette année la conférence de Bildeberg s'est tenue du 5 au 8 juin à Chantilly, près de Washington.
Pourtant lors d'une de ces émissions de manipulation de l'information qu'est "C dans l'air", chacun des participants juraient ses grands dieux n'avoir jamais entendu parler de cette conférence. Bilde..quoi ?




Sans doute véxé de ne pas avoir été invité à la conférence 2008, le propriétaire de l'Express a balancé la liste des participants ;))

Secrets bien gardés à Bilderberg

C'est une des réunions les plus secrètes du monde. Pour sa 56e édition, la conférence de Bilderberg, qui s'est déroulée du 5 au 8 juin dans un hôtel de luxe à Chantilly, dans l'Etat de Virginie (Etats-Unis), a accueilli environ 140 personnalités. Parmi la dizaine de Français invités figuraient notamment Henri de Castries (Axa), Christophe de Margerie (Total), Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée, ou encore l'essayiste Nicolas Baverez. De quoi ont-ils parlé ? Motus ! « Oui, il était bien là-bas, mais on ne vous a rien dit », confie l'assistante d'un VIP français. Interrogé par L'Express, un autre invité répond par mail : « L'un des principes de ces réunions consiste en l'absence de toute communication externe. Cette règle m'est applicable à l'égal des autres participants et je ne peux ni ne veux y déroger. » Seul Jean-Pierre Jouyet a fait preuve de plus de transparence : sur son agenda professionnel figure, aux dates des 7 et 8 juin : « Déplacement aux Etats-Unis pour la conférence de Bilderberg »...

Manque la reine Christine (ancienne responsable de l'Express, comme quoi ...), alias Mme Kouchner dans la vie.

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Storytelling : Une machine à fabriquer des histoires

Le monde diplomatique (déc. 20007) , Bruno Salmon.

« A good story. » Voilà, selon les stratèges du Parti démocrate, ce qui aurait manqué à M. John Kerry pour remporter l’élection présidentielle aux Etats-Unis en 2004 (1). M. James Carville, l’un des artisans de la victoire de M. William Clinton en 1992, déclara à ce propos : « Je pense que nous pourrions élire n’importe quel acteur de Hollywood à condition qu’il ait une histoire à raconter ; une histoire qui dise aux gens ce que le pays est et comment il le voit. »

« Un récit, c’est la clé de tout », confirme M. Stanley Greenberg, spécialiste des sondages. Quelques jours plus tard, à l’émission « Meet the press », M. Carville a été plus explicite encore : « Les républicains disent : “Nous allons vous protéger des terroristes de Téhéran et des homosexuels de Hollywood.” Nous, nous disons : “Nous sommes pour l’air pur, de meilleures écoles, plus de soins de santé.” Ils racontent une histoire, nous récitons une litanie. »

Selon Evan Cornog, professeur de journalisme à l’université Columbia, « la clé du leadership américain est, dans une grande mesure, le storytelling ». Une tendance apparue dans les années 1980, sous la présidence de Ronald Reagan, lorsque les stories en vinrent à se substituer aux arguments raisonnés et aux statistiques dans les discours officiels. En janvier 1985, le président des Etats-Unis prononce devant les deux chambres du Congrès son discours sur l’état de l’Union. « Deux siècles d’histoire de l’Amérique devraient nous avoir appris que rien n’est impossible. Il y a dix ans, une jeune fille a quitté le Vietnam avec sa famille. Ils sont venus aux Etats-Unis sans bagages et sans parler un mot d’anglais. La jeune fille a travaillé dur et a terminé ses études secondaires parmi les premières de sa classe. En mai de cette année, cela fera dix ans qu’elle a quitté le Vietnam, et elle sortira diplômée de l’académie militaire américaine de West Point. Je me suis dit que vous aimeriez rencontrer une héroïne américaine nommée Jean Nguyen. » L’héroïne américaine se lève pour être ovationnée par l’ensemble des corps constitués. Reagan enchaîne alors sur une autre histoire, tout aussi édifiante, avant de dévoiler la morale des deux récits : « Vos vies nous rappellent qu’une de nos plus anciennes expressions reste toujours aussi nouvelle : tout est possible en Amérique si nous avons la foi, la volonté et le cœur. L’histoire nous demande à nouveau d’être une force au service du bien sur cette planète (2). » Parfois, les fictions du président se substituèrent à la réalité. L’ancien acteur de Hollywood croyait au « pouvoir des histoires » sur les esprits. Il lui arrivait d’ailleurs d’évoquer un épisode tiré d’un vieux film de guerre comme s’il appartenait à l’histoire réelle des Etats-Unis (3).

Mais c’est sous la présidence de M. Clinton que le storytelling politique est entré à la Maison Blanche, avec sa cohorte de consultants, de scénaristes hollywoodiens et de publicitaires. « Mon oncle Buddy m’a enseigné que chacun d’entre nous a une histoire », affirme M. Clinton, dès les premières pages de ses Mémoires (4). Avant de les terminer par ces mots : « Ai-je écrit un grand livre ? Qui sait ? Je suis certain en tout cas qu’il s’agit d’une bonne histoire. » Avec M. Clinton, le storytelling a cessé d’être simplement une manière spontanée de communiquer. « La politique, théorise-t-il, doit d’abord viser à donner aux gens la possibilité d’améliorer leur histoire. »

Quelques semaines après l’élection de 2004, l’éditorialiste conservateur William Safire s’est moqué des explications données par les spin doctors (conseillers en communication) démocrates en les qualifiant de politerati (littéralement, politiciens littéraires) et de « narratologues » dans un article dont le titre résume bien le propos : « The new story of “story”, and make sure it’s coherent » (5). Si le résultat avait été inversé, faisait-il valoir, il se serait trouvé de nombreux consultants pour se féliciter que la campagne de M. Kerry ait su construire « un récit cohérent ». Le « récit » démocrate postélectoral, raillait Safire, se limitait à constater le manque de « récit cohérent » de M. Kerry.

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Lire aussi : Le magicien de la maison blanche

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Confessions d’un « tueur à gages » économique

John Perkins était un agent de la National Security Agency, travaillant dans une firme de conseil internationale. Dans son livre « confessions d’un tueur à gage économique », il révèle comment les USA assoient leur domination politique en utilisant l’arme économique.


Interview de Perkins par Amy Goodman, Democracy Now, 9 novembre 2004

John Perkin est l’auteur de « confession of an economic hit man » (confessions d’un tueur à gages économique) où il décrit comment, en tant que professionnel très bien payé, il a aidé les Etats-Unis à extorquer des milliards de dollars aux pays pauvres à travers le monde en leur prêtant plus d’argent qu’ils ne pouvaient rembourser pour ensuite prendre le contrôle de leurs économies. Il y a 20 ans, Perkins a commencé à écrire un livre intitulé « la Conscience d’un Tueur à gage Economique »

Perkins écrit, « le livre à l’origine était dédié aux présidents de deux pays, des hommes qui avaient été mes clients et que j’ai respecté et que je tenais en estime - Jaime Roldos, président de l’Equateur, et Omar Torrijos, président du Panama.

Les deux sont morts dans des crashs d’avion. Leurs morts n’était pas accidentelles. Ils ont été assassinés parce qu’ils s’opposaient à l’alliance entre les dirigeants des multinationales, les gouvernement et les banques dont l’objectif est de construire l’Empire Global.

Nous, les tueurs à gages économiques, n’avons pas réussi à retourner Roldos et Torrijos, alors un autre type de tueurs à gages, les chacals de la CIA, qui étaient toujours dans notre sillage, sont entrés en scène. »

John Perkins écrit aussi : « on m’a convaincu de ne pas écrire le livre. Je l’ai commencé quatre fois au cours des vingt dernières années. A chaque fois, ma décision était motivée par des événements mondiaux : l’invasion du Panama par les Etats-Unis en 1980, la première Guerre du Golf persique, la Somalie, et la montée d’Oussama Ben Laden. Cependant, des menaces et des pots de vin m’ont toujours convaincu de m’arrêter. »

Transcription

En gros, nous étions formés et notre travail consistait à construire l’empire américain. De créer des situations où le maximum de ressources étaient drainées vers ce pays, vers nos multinationales, notre gouvernement, et nous avons été très efficaces. Nous avons construit le plus grand empire de l’histoire du monde.

Et nous l’avons fait au cours des 50 ans qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, avec peu de moyens militaires en réalité. En de rares occasions, comme en Irak, les militaires interviennent mais uniquement en dernier recours. Cet empire, contrairement à tout autre empire de l’histoire du monde, a été créé d’abord par la manipulation économique, par la fraude, par la corruption de personnes avec notre mode de vie, et à travers les tueurs à gages économiques. J’en faisais partie.

J’ai été recruté lorsque j’étais encore étudiant dans une école de commerce, à la fin des années 60, par l’Agence de Sécurité Nationale [NSA - acronyme anglais, NDT], la plus grande et la moins connue des agences d’espionnage du pays.

A la fin, j’ai travaillé pour des compagnies privées. Le premier tueur à gage économique était Kermit Roosevelt, dans les années 50, le petit-fils de Teddy [président des Etats-Unis - NDT], qui renversa le gouvernement Iranien, un gouvernement démocratiquement élu, le gouvernement de Mossadegh qui avait été désigné « homme de l’année » par le magazine Time.

Il a réussi à le faire sans verser de sang - enfin, il y en a eu un peu, mais sans intervention militaire, juste en dépensant des millions de dollars et en remplaçant Mossadegh par le Chah d’Iran.

A ce stade, nous avons compris que l’idée d’un tueur à gages économique était une très bonne idée. Nous n’avions plus à nous préoccuper d’un risque de conflit armé avec la Russie en opérant ainsi. Le problème était que Roosevelt était un agent de la CIA. Il était donc un employé du gouvernement. S’il avait été découvert, nous aurions eu de gros ennuis. Cela aurait été très embarrassant.

Alors la décision a été prise de faire appel à des organisations comme la CIA et la NSA pour recruter des tueurs à gages économiques comme moi et nous faire travailler pour des sociétés privées, des sociétés de conseil, de construction. Ainsi, si on se faisait prendre, il n’y avait aucun lien avec le gouvernement.

La compagnie pour laquelle je travaillais s’appelait Chas. T. Main à Boston, Massachusetts. Nous avions environ 2000 employés, et je suis devenu leur économiste en chef. J’avais 50 personnes sous mes ordres. Mais mon véritable job était de conclure des affaires. J’accordais des prêts à des pays, des prêts énormes, qu’ils ne pouvaient pas rembourser. Une des clauses du prêt - disons 1 milliard de dollars pour un pays comme l’Indonésie ou l’Equateur - était que le pays devait retourner 90% du prêt à des compagnies états-uniennes, pour reconstruire des infrastructures, des compagnies comme Halliburton ou Bechtel. Ce sont de grosses compagnies.

Ces compagnies ensuite construisaient des réseaux électriques ou des ports ou des autoroutes qui ne servaient qu’aux quelques familles les plus riches de ces pays. Les pauvres de ces pays se retrouvaient en fin de compte avec une dette incroyable qu’ils ne pouvaient absolument pas payer. Un pays aujourd’hui comme l’Equateur consacre 50% de son budget national juste pour rembourser sa dette. Et il ne peut pas le faire.

Ainsi nous les tenons à la gorge. Si nous avons besoin de plus de pétrole, nous allons voir l’Equateur et nous leur disons, « Bon, vous ne pouvez pas nous rembourser, alors donnez à nos compagnies les forêts d’Amazonie qui regorgent de pétrole. » C’est ce que nous faisons aujourd’hui et nous détruisons les forêts amazoniennes, obligeant l’Equateur à nous les donner à cause de cette dette. Ainsi, nous accordons ce gros prêt, et la majeure partie revient aux Etats-Unis.

Le pays se retrouve avec une dette plus d’énormes intérêts et il devient notre serviteur, notre esclave. C’est un empire. Ca marche comme ça. C’est un énorme empire. Qui a eu beaucoup de succès.

Lorsque la NSA m’a recruté, ils m’ont fait passer au détecteur de mensonges pendant une journée entière. Ils ont découvert toutes mes faiblesses et m’ont immédiatement séduit. Ils ont utilisé les drogues les plus puissantes de notre culture, le sexe, le pouvoir et l’argent, pour me soumettre. Je venais d’une très vieille famille de la Nouvelle Angleterre, Calviniste, fortement imprégnée de valeurs morales.

Vous savez, je crois que je suis plutôt quelqu’un de bien, et je crois que mon histoire montre réellement comment ce système et ses puissantes drogues comme le sexe, l’argent et le pouvoir peuvent exercer une séduction, parce que j’ai été réellement séduit. Et si je n’avais pas mené moi-même cette vie de tueur à gages économique, je crois que j’aurais eu du mal à croire que quelqu’un puisse faire de telles choses.

Et c’est la raison pour laquelle j’ai écrit ce livre, parce que notre pays a vraiment besoin de comprendre. Si les gens de ce pays comprenaient la nature réelle de notre politique étrangère, la nature réelle de notre aide à l’étranger, comment fonctionnent les multinationales, où passe l’argent de nos impôts, je sais qu’ils demanderaient que cela change.

Omar Torrijos, le président du Panama, avait signé un accord sur le Canal du Panama avec Carter. Vous savez que cet accord n’a été approuvé par le Congrès que par une majorité d’une seule voix. C’était un sujet très controversé. Puis Torrijos est allé de l’avant et a commencé à négocier avec les Japonais la construction d’un nouveau canal. Les Japonais voulaient financer et construire un nouveau canal au Panama. Torrijos leur en a parlé, ce qui n’a pas plus du tout à Bechtel Corporation, dont le président était George Schultz, et son conseiller principal était Casper Weinberger.

Lorsque Carter a été viré (et il serait intéressant de raconter comment il a été effectivement viré), lorsqu’il a perdu les élections, et que Reagan est arrivé au pouvoir, Schultz est devenu Secrétaire d’Etat et Weinberger est devenu Secrétaire à la Défense et ils étaient très en colère contre Torrijos. Ils ont essayé de l’amener à renégocier le traité du Canal et de laisser tomber les japonais. Il a platement refusé.

C’était un homme de principes. Il avait ses défauts, mais c’était un homme de principes. C’était un homme étonnant. Puis il est mort dans un crash d’avion, un magnétophone relié à une bombe avait été placé dans l’appareil. J’y étais. J’avais travaillé avec lui. Je savais que nous, les tueurs à gages économiques, avions échoué.

Je savais que les chacals avaient été appelés. Puis son avion a explosé avec un magnétophone piégé. Il ne fait aucun doute pour moi que c’était un travail de la CIA. De nombreux enquêteurs latino-américains sont arrivés à la même conclusion. Bien sûr, nous n’en avons jamais entendu parler chez nous.

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Ahmadinejad sur un siège ejectable ?




Les iraniens sont divisés au sujet du comportement de leur président. certains pensent qu'il a mis l'Iran dans une situation extrêmement dangereuse, tandis que d'autres estiment qu'il joue très finement la partie.
C'est très certainement pour calmer les premiers qu'il a qualifié de "psychological warfare" les récentes manoeuvres israéliennes au dessus de la méditerranée.

Malgré une rente pétrolière multipliée par quatre, grâce à la hausse du baril, le peuple gronde face à une inflation de 30%.
Le régime islamique commence aussi a se lasser de ce président grande gueule. En effet le parlement s'est emparé du dossier nucléaire et certains de ces proches ont été arrêtés pour corruption.
Après avoir été utile au régime islamique pour écarter le réformiste Khatami, le guide suprême commence à le trouver un peu néfaste et aspire à une normalisation des relations avec l'extérieur. Ce sont d'ailleurs des proches du guide, Ali Larijani et M. Qalibaf qui sont chargés de lui barrer la route lors des élections de 2009.

O guide suprême, pourquoi veux tu enlever à Bush et Olmert leur jouet préféré ?

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McCain-Diebold Vs Obama version Onion ;-)


Diebold Accidentally Leaks Results Of 2008 Election Early

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La Rupture Tranquilou

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Michael T. Klare : Géostratégie de l’énergie (II/II)


L’approvisionnement en pétrole et matières premières en voie de raréfaction est devenu l’enjeu géostratégique majeur déterminant la politique des grandes puissances. Dans ce deuxième volet, Michael Klare analyse la concurrence qui oppose la Chine, la Russie et les USA en Afrique et en Asie Centrale. Dénonçant le choix d’une compétition militaire aussi coûteuse que dangereuse, il appelle à la mise en oeuvre d’une politique de coopération internationale ambitieuse en faveur des énergies nouvelles, seule solution raisonnable à moyen terme.

Par Michael T. Klare, The Nation, 1er mai 2008

Alors que les préoccupations au quotidien de l’armée américaine sont centrées sur l’Irak et l’Afghanistan, les stratèges militaires dirigent de plus en plus leurs regards au-delà de ces deux conflits. Ils envisagent désormais l’émergence d’un théâtre d’opération global où l’élément déterminant sera la lutte pour les ressources vitales bien plus que, comme par le passé, l’idéologie ou les politiques visant à l’équilibre des forces entre les puissances. Estimant que les États-Unis devaient repenser leur doctrine militaire et reconfigurer leurs forces afin de pouvoir l’emporter dans un tel environnement, les responsables militaires américains ont pris des mesures en vue d’améliorer tant la planification stratégique que les capacités de combat de la nation. Bien que peu d’éléments aient été portés à la connaissance du public, un certain nombre d’indications significatives de cette inflexion sont pourtant connus.

Depuis 2006, le ministère de la défense, dans son rapport annuel intitulé « Puissance Militaire de la République Populaire de Chine », met désormais sur le même plan la compétition pour les ressources et l’éventualité d’un conflit au sujet de Taiwan en tant que causes potentielles pouvant déclencher une guerre entre les États-Unis et la Chine. La préparation à un affrontement pour Taiwan reste « un facteur important » de la modernisation militaire entreprise par la Chine, note l’édition 2008 de ce rapport, mais « l’analyse des acquisitions militaires et de la réflexion stratégique chinoise suggèrent que Beijing développe également des capacités utilisables dans d’autres circonstances, telles qu’un conflit sur les matières premières. » Ce rapport suggère que les Chinois envisagent de renforcer leur capacité de « projection de puissance » dans des régions qui leur fournissent les ressources dont l’importance est critique, en particulier les combustibles fossiles, et que ces efforts constituent une grave menace pour l’Amérique en matière de sécurité.

Le Pentagone a également demandé des fonds cette année pour la mise en place du Commandement Afrique (AFRICOM). Il s’agit là de la première structure de commandement déployée outre-mer depuis 1983, à l’époque où le président Reagan avait créé le Commandement Central (CENTCOM) afin de s’assurer du pétrole du Golfe Persique. Ce nouveau QG est censé concentrer ses efforts sur l’aide humanitaire et la « guerre contre le terrorisme ». Mais lors d’une intervention effectuée à la National Defense University en février dernier, Le Vice Amiral Robert Moeller, commandant adjoint de l’Africom, déclarait que « l’Afrique a de plus en plus d’importance géostratégique » pour les Etats-Unis. Le pétrole est un facteur clé dans cette équation et parmi les défis majeurs posés aux intérêts stratégiques des USA dans la région se trouve l’ « influence croissante en Afrique » de la Chine.


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Michael T. Klare : Géostratégie de l’énergie (I/II)


L’approvisionnement en pétrole et matières premières en voie de raréfaction est devenu l’enjeu géostratégique majeur déterminant la politique des grandes puissances. C’est dans cette optique que le Pentagone reconfigure ses forces et repense sa doctrine stratégique. De l’Asie Centrale à l’Afrique en passant par les Balkans et le Moyen Orient, les USA veulent contrôler les zones de production et les voies d’acheminement des ressources vitales. Dans ce grand jeu, la Navy se voit attribuer un rôle clé, celui de s’assurer de la maîtrise des routes maritimes face au rival chinois. Des dizaines de milliards de dollars lui sont attribués pour financer cette montée en puissance.


Par Michael T. Klare, The Nation, 1er mai 2008

Alors que les préoccupations au quotidien de l’armée américaine sont centrées sur l’Irak et l’Afghanistan, les stratèges militaires dirigent de plus en plus leurs regards au-delà de ces deux conflits. Ils envisagent désormais l’émergence d’un théâtre d’opération global où l’élément déterminant sera la lutte pour les ressources vitales bien plus que, comme par le passé, l’idéologie ou les politiques visant à l’équilibre des forces entre les puissances. Estimant que les États-Unis devaient repenser leur doctrine militaire et reconfigurer leurs forces afin de pouvoir l’emporter dans un tel environnement, les responsables militaires américains ont pris des mesures en vue d’améliorer tant la planification stratégique que les capacités de combat de la nation. Bien que peu d’éléments aient été portés à la connaissance du public, un certain nombre d’indications significatives de cette inflexion sont pourtant connus.

Depuis 2006, le ministère de la défense, dans son rapport annuel intitulé « Puissance Militaire de la République Populaire de Chine », met désormais sur le même plan la compétition pour les ressources et l’éventualité d’un conflit au sujet de Taiwan en tant que causes potentielles pouvant déclencher une guerre entre les États-Unis et la Chine. La préparation à un affrontement pour Taiwan reste « un facteur important » de la modernisation militaire entreprise par la Chine, note l’édition 2008 de ce rapport, mais « l’analyse des acquisitions militaires et de la réflexion stratégique chinoise suggèrent que Beijing développe également des capacités utilisables dans d’autres circonstances, telles qu’un conflit sur les matières premières. » Ce rapport suggère que les Chinois envisagent de renforcer leur capacité de « projection de puissance » dans des régions qui leur fournissent les ressources dont l’importance est critique, en particulier les combustibles fossiles, et que ces efforts constituent une grave menace pour l’Amérique en matière de sécurité.

Le Pentagone a également demandé des fonds cette année pour la mise en place du Commandement Afrique (AFRICOM). Il s’agit là de la première structure de commandement déployée outre-mer depuis 1983, à l’époque où le président Reagan avait créé le Commandement Central (CENTCOM) afin de s’assurer du pétrole du Golfe Persique. Ce nouveau QG est censé concentrer ses efforts sur l’aide humanitaire et la « guerre contre le terrorisme ». Mais lors d’une intervention effectuée à la National Defense University en février dernier, Le Vice Amiral Robert Moeller, commandant adjoint de l’Africom, déclarait que « l’Afrique a de plus en plus d’importance géostratégique » pour les Etats-Unis. Le pétrole est un facteur clé dans cette équation et parmi les défis majeurs posés aux intérêts stratégiques des USA dans la région se trouve l’ « influence croissante en Afrique » de la Chine.


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Publication originale "The Nation", The New Geopolitics of Energy , traduction "Contre Info".

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