Suite aux manoeuvres israéliennes au dessus de la méditerranée simulant une attaque de l'Iran, l'amiral Muellen (président du Joint Chief of staff) s'est rendu en Israél, très certainement leur signifier le refus du pentagone d'entrer dans la danse.
En effet Muellen, comme le secrétaire à la défense Gates est contre une attaque de l'Iran, craignant le déclenchement d'une troisième guerre mondiale, contrairement à Bush et Cheney. Ce qui semble confirmé par G. Friedman dans son analyse du 23 juin dans la revue Stratfor
Frankly, the Bush administration has been talking about an attack on Iran for years. It is hard for us to see that the situation has changed materially over the past months.
Comme le pentagone a les moyens matériels de bombarder l'Iran, Friedman veut sans doute dire que l'administration Bush n'a plus le soutien des militaires, surtout après le nettoyage en profondeur à la tête de l'armée de l'air que vient d'opérer Gates. On s'aperçoit donc que la structure militaire US est découplée du pouvoir politique.
En Israél, Olmert, aux prises avec la justice pour corruption, ne dirige plus grand chose. Tsahal est-elle livrée à elle-même, ou plus particulièrement aux extrémistes, alliés aux néocons états-uniens ?
Dans ce cas, les deux structures militaires états-uniennes et israélienne sont toutes les deux découplées de leurs pouvoirs politiques respectifs. La première, réaliste refuse l'engagement, tandis que la seconde ( alignée sur Benjamin Netanyahu ) va jusqu'à organiser des manoeuvres contre l'avis du pentagone.
On se retrouve avec un formidable mic-mac, ou deux blocs s'affrontent. D'un coté Bush et Cheney alliés à Tsahal et aux extrémistes israéliens et de l'autre le pentagone.
Toute la question est de savoir qui l'emportera.
La diplomatie iranienne doit boire du petit lait.
Finalement, qui veut bombarder l'Iran ?
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