Il est évident que les forces spéciales US opèrent sur le territoire iranien depuis l'Irak, ce n'est pas un scoop.
Ce qui est troublant par contre, ce sont les groupes qui épaulent ces forces d'incursion.
Bush & Co nous affirmaient, il y a quelques temps, que les groupes sunnites se définissant comme des soldats de dieu étaient tous des terroristes. Il se trouve qu'un groupe comme le groupe armé sunnite iranien Jundallah (soldats de dieu) jouit des faveurs de l'administration néocon.
Donc nous sommes priés de considérer les groupes de fondus sunnites comme les bons et les chiites comme les méchants.
L'idéal serait une confrontation sunnites/chiites à grande échelle. D'ailleurs les pétro-monarchies sont d'ors et déjà partie prenante dans ce bras de fer. L'Arabie séoudite sera un outil à disposition de l'armée us pour mener ses opérations.
Il ne manque que la consécration d'Alquaïda, du GSPC et de leurs cohortes d'assassins.
Pour certains, ces groupes sont aux ordres du stay behind ou un autre service, je le pense aussi.
Revenons à nos moutons. Dans un article du New Yorker du 7 Juillet, l'excellent Seyour Hersh lance un pavé dans la marre.
Selon lui, Bush a signé un présidential finding qui autorise les opérations secrètes en Iran avec un budget de 400 millions de dollars. Certains bénéficiaires sont justement le groupe Jundallah ainsi que les minorités "Ahwazi Arab" ou les groupes Balluchi et autres groupes de dissidents.
Ce finding est centré sur un objectif, saper les ambitions nucléaires de l'Iran et essayer de fragiliser le pouvoir par une évolution du régime.
Ainsi les forces spéciales US opèrent directement à partir de l'Irak en enlevant des membres d'Al-Qods ,corps des pasdarans, pour interrogatoire et en ciblant des “high-value targets” avec autorisation d'assassinat.
Je ne défends absolument pas le régime corrompu et liberticide des mollahs, mais les pays musulmans ou un homme égale une voix ne courent pas les rues. De plus, les femmes représentent plus de 54% des étudiants dans l'enseignement supérieur. Pourquoi ne pas les laisser faire tomber ce régime de l'intérieur, sans aller les bombarder, les renvoyant à l'âge de pierre ?
Preparing the Battlefield
The Bush Administration steps up its secret moves against Iran.
by Seymour M. Hersh
Last year, Congress agreedto a request from President Bush to fund a major escalation of covert operations against Iran, according to current and former military, intelligence, and congressional sources. These operations, for which the President sought up to four hundred million dollars, were described in a Presidential Finding signed by Bush, and are designed to destabilize the country’s religious leadership. The covert activities involve support of the minority Ahwazi Arab and Baluchi groups and other dissident organizations. They also include gathering intelligence about Iran’s suspected nuclear-weapons program.
Clandestine operations against Iran are not new. United States Special Operations Forces have been conducting cross-border operations from southern Iraq, with Presidential authorization, since last year. These have included seizing members of Al Quds, the commando arm of the Iranian Revolutionary Guard, and taking them to Iraq for interrogation, and the pursuit of “high-value targets” in the President’s war on terror, who may be captured or killed. But the scale and the scope of the operations in Iran, which involve the Central Intelligence Agency and the Joint Special Operations Command (JSOC), have now been significantly expanded, according to the current and former officials. Many of these activities are not specified in the new Finding, and some congressional leaders have had serious questions about their nature.
Under federal law, a Presidential Finding, which is highly classified, must be issued when a covert intelligence operation gets under way and, at a minimum, must be made known to Democratic and Republican leaders in the House and the Senate and to the ranking members of their respective intelligence committees—the so-called Gang of Eight. Money for the operation can then be reprogrammed from previous appropriations, as needed, by the relevant congressional committees, which also can be briefed.
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Opérations secrètes en Iran
Vivre en troupeau en se pensant libres
Le monde diplomatique (janvier 2008), par Dany-Robert Dufour.
LA TELEVISION FORGE-T-ELLE DES INDIVIDUS OU DES MOUTONS ?
L’individualisme n’est pas la maladie de notre époque, c’est l’égoïsme, ce self love, cher à Adam Smith, chanté par toute la pensée libérale. L’époque est à la promotion de l’égoïsme, la production d’ego d’autant plus aveugles ou aveuglés qu’ils ne s’aperçoivent pas combien ils peuvent être enrôlés dans des ensembles massifiés. Et c’est bien d’ego qu’il s’agit, puisque les gens se croient égaux alors qu’en réalité ils sont passés sous le contrôle de ce qu’il faut bien appeler le « troupeau ». Celui des consommateurs, en l’occurrence.
Vivre en troupeau en affectant d’être libre ne témoigne de rien d’autre que d’un rapport à soi catastrophiquement aliéné, dans la mesure où cela suppose d’avoir érigé en règle de vie un rapport mensonger à soi-même. Et, de là, à autrui. Ainsi ment-on effrontément aux autres, ceux qui vivent hors des démocraties libérales, lorsqu’on leur dit qu’on vient – avec quelques gadgets en guise de cadeaux, ou les armes à la main en cas de refus – leur apporter la liberté individuelle alors qu’on vise avant tout à les faire entrer dans le grand troupeau des consommateurs.
Mais quelle est la nécessité de ce mensonge ? La réponse est simple. Il faut que chacun se dirige librement vers les marchandises que le bon système de production capitaliste fabrique pour lui. « Librement » car, forcé, il résisterait. La contrainte permanente à consommer doit être constamment accompagnée d’un discours de liberté, fausse liberté bien sûr, entendue comme permettant de faire « tout ce qu’on veut ».
Notre société est en train d’inventer un nouveau type d’agrégat social mettant en jeu une étrange combinaison d’égoïsme et de grégarité que j’épinglerai du nom d’« égo-grégaire ». Il témoigne du fait que les individus vivent séparés les uns des autres, ce qui flatte leur égoïsme, tout en étant reliés sous un mode virtuel pour être conduits vers des sources d’abondance. Les industries culturelles (1) jouent ici un grand rôle : la télévision, Internet, une bonne partie du cinéma grand public, les réseaux de la téléphonie portable saturés d’offres « personnelles »...
La télévision est avant tout un média domestique, et c’est dans une famille déjà en crise qu’elle est venue s’installer. On a parlé de l’« individualisation », de la « privatisation » et de la « pluralisation » de la famille, issues de la désarticulation inédite des liens de conjugalité et des liens de filiation. Certains auteurs évoquent même une « désinstitutionnalisation » qui serait à rattacher à la chute des relations d’autorité et à la montée de relations d’égalité. De groupe structuré par des pôles et des rôles, la famille devient un simple groupement fonctionnel d’intérêts économico-affectifs : chacun peut vaquer à ses occupations propres, sans qu’il s’ensuive des droits et des devoirs spécifiques pour personne. Par exemple, chacun – père, mère ou enfants – ira grappiller dans le réfrigérateur de quoi se sustenter aux heures où il lui faudra apaiser sa faim avant de retourner dans sa chambre devant la télé ou la vidéo sans en passer par le rituel commun du repas.
Ces aspects sont connus. Ce qui l’est moins, ce sont les modifications introduites par l’usage de la télévision. Celle-ci change en effet les contours de l’espace domestique en affaiblissant encore le rôle déjà réduit de la famille réelle et en créant une sorte de famille virtuelle venue s’adjoindre à la précédente. Certaines études nord-américaines l’appellent depuis longtemps déjà le « troisième parent » (2). On devrait prendre cette expression au pied de la lettre et non pas la considérer comme une simple métaphore, tant ce troisième parent occupe souvent une place plus importante que les deux premiers.
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Des « classes dangereuses » à discipliner
Le monde diplomatique (mars 2008), par Laurent Bonelli. (merci à LI)
Opérations policières à grand spectacle, inflation de la vidéosurveillance : à la veille des élections municipales françaises, les politiques publiques de lutte contre la délinquance prétendent « restaurer l’autorité ». Depuis 2001, au moins treize textes de loi ont renforcé l’arsenal juridique destiné à combattre l’« insécurité ». Les réformateurs sociaux, quant à eux, avaient compris dès la fin du XIXe siècle qu’un maintien durable de l’ordre impose l’amélioration des conditions d’existence.
Par Laurent Bonelli
Si l’on en juge par le nombre de candidats, de gauche comme de droite, qui ont axé leur campagne sur la mise en place de caméras de vidéosurveillance ou d’une police municipale, il semblerait que la « sécurité des biens et des personnes » occupe une place importante dans les élections municipales des 9 et 16 mars 2008. En la matière, c’est surtout sur le terrain de la « restauration de l’autorité » que les élus municipaux sont mis à contribution, notamment depuis la loi relative à la prévention de la délinquance du 5 mars 2007 (1). Au point que certains d’entre eux s’inquiètent du rôle de maire Fouettard que l’on veut leur faire endosser.
Depuis la fin des années 1990, la « crise de l’autorité » est en effet devenue un lieu commun pour expliquer les problèmes de violence ou de délinquance de la société française. C’est même l’un des thèmes favoris de M. Nicolas Sarkozy, qui déclarait en février 2007 : « A bas l’autorité ! C’était cela le programme de Mai 68. A bas l’autorité ! Le moment était venu de vivre sans contrainte et de jouir sans entrave. A bas l’autorité ! C’était, prétendaient-ils, la condition de la libération de l’homme aliéné par le travail, par la vie en société, par l’économie, par son éducation et même par sa famille. A bas l’autorité ! Cela voulait dire : l’obéissance de l’enfant à ses parents, c’est fini ! Démodé ! La supériorité du maître sur l’élève, c’est fini ! Ringard ! la soumission à la loi, c’est fini ! Dépassé ! le pouvoir de police, c’est fini ! Enfin ! (...) la morale, c’est fini ! (...), la politesse, la courtoisie, le respect pour la personne âgée, pour la femme ! C’est fini (2) ! » Il n’est pas le seul : M. Gérard Larcher, ministre délégué à l’emploi, au travail et à l’insertion professionnelle des jeunes du gouvernement Villepin, analysait les troubles d’octobre-novembre 2005 comme la conséquence d’une absence de repères liée à la polygamie des familles africaines. Et on ne compte plus le nombre d’intellectuels qui évoquent la « crise du modèle parental maghrébin (3) » et appellent la République à réapprendre à punir.
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Le choix de la défaite
Conférence d'Annie Lacroix-Riz, agrégée d'histoire, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 7. Présentation de son livre "le choix de la défaite aux édition Armand Colin.
Le parallèle avec notre époque est frappant.
Résumé :
Quelles sont les causes de la Défaite de 1940 ? Le grand historien Marc Bloch écrivait en avril 1944 : Le jour viendra [...] et peut-être bientôt où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l'Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l'Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés. Annie Lacroiz-Riz analyse l'histoire des années 1930 pour éclairer les causes de la défaite de 1940. Selon elle, les Français n'ont pas été simplement été vaincus en cinq jours par une Wehrmacht invincible ; le haut patronat les a sacrifiés à son plan de réforme de l'Etat copié sur les voisins fascistes et à son obsession d'accord avec le Reich. Cette affirmation incroyable paraît moins audacieuse à la lecture des archives, françaises et étrangères, relatives à une décennie d'actions des élites : militaires ; politiciens ; journalistes ; hommes d'affaires surtout, qui régnaient sur tous les autres, avec à leur tête la Banque de France et le Comité des Forges. L'autonomie des politiciens ou des journalistes relève ainsi du mythe, celle des militaires aussi. C'est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l'Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l'alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914. Aujourd'hui, l'accès aux archives éclaire les causes intérieures et extérieures de la Défaite et permet l'instruction du procès de la vaste entreprise de trahison que réclamait Marc Bloch.
A propos de l'auteur :
Annie Lacroiz-Riz, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure, agrégée d'histoire, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 7, a notamment publié Le Vatican, l'Europe et le Reich et Industriels et banquiers sous l'Occupation (Armand Colin).
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Etat de guerre
Documentaire de b. Pignède et f. Condemi.
C'est une autopsie de la guerre des Balkans qui montre la stratégie de destabilisation pratiquée par les grandes puissances et principalement les états unis pour la domination du monde. Les Balkans ayant été une zone de test de cette stratégie qui se prolonge maintenant en Irak et plus généralement au proche et moyen orient.
On comprend mieux les velleités de guerre contre l'Iran. En le transformant en une opposition sunnites/chiites.
Le film commence par le témoignage d'un serbe ayant participé à la guerre qui affirme que cette guerre est avant tout une affaire de bizness, sa région étant sur la route entre l'Europe occidentale et orientale. Il ne comprend pas qu'il ait du combattre des gens avec qui ses ancêtres et lui-même ont toujours vécus en bonne intelligence. Alors que chez nous, on nous parlait d'hostilités ancestrales.
Il y a aussi le général Gallois, qui se souvient de ses discussions avec f.j. Strauss, ministre résident de Bavière qui lui avait affirmé dès 1977 que l'Allemagne casserait le traité de Versailles et donc la yougoslavie. Ce grand voisin qui pouvait lui faire de l'ombre, une l'URSS terrassée.
Surtout, il y a l'excellente annie Lacroix-Riz qui développe sa thèse sur les similitudes entre les années trente de pré-guerre et notre époque. (cf son book "le choix de la défaite", à propos duquel je ferais un post ultérieurement).
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Finalement, qui veut bombarder l'Iran ?
Suite aux manoeuvres israéliennes au dessus de la méditerranée simulant une attaque de l'Iran, l'amiral Muellen (président du Joint Chief of staff) s'est rendu en Israél, très certainement leur signifier le refus du pentagone d'entrer dans la danse.
En effet Muellen, comme le secrétaire à la défense Gates est contre une attaque de l'Iran, craignant le déclenchement d'une troisième guerre mondiale, contrairement à Bush et Cheney. Ce qui semble confirmé par G. Friedman dans son analyse du 23 juin dans la revue Stratfor
Frankly, the Bush administration has been talking about an attack on Iran for years. It is hard for us to see that the situation has changed materially over the past months.
Comme le pentagone a les moyens matériels de bombarder l'Iran, Friedman veut sans doute dire que l'administration Bush n'a plus le soutien des militaires, surtout après le nettoyage en profondeur à la tête de l'armée de l'air que vient d'opérer Gates. On s'aperçoit donc que la structure militaire US est découplée du pouvoir politique.
En Israél, Olmert, aux prises avec la justice pour corruption, ne dirige plus grand chose. Tsahal est-elle livrée à elle-même, ou plus particulièrement aux extrémistes, alliés aux néocons états-uniens ?
Dans ce cas, les deux structures militaires états-uniennes et israélienne sont toutes les deux découplées de leurs pouvoirs politiques respectifs. La première, réaliste refuse l'engagement, tandis que la seconde ( alignée sur Benjamin Netanyahu ) va jusqu'à organiser des manoeuvres contre l'avis du pentagone.
On se retrouve avec un formidable mic-mac, ou deux blocs s'affrontent. D'un coté Bush et Cheney alliés à Tsahal et aux extrémistes israéliens et de l'autre le pentagone.
Toute la question est de savoir qui l'emportera.
La diplomatie iranienne doit boire du petit lait.
Bruit de bottes dans le Golfe persique
Début Juin, des exercices militaires de l'armée israélienne ont mobilisé une centaine de chasseurs-bombardiers F16 et F15 au dessus de la méditerranée afin, très certainement, de préparer le bombardement des installations nucléaires iraniennes.
WASHINGTON: A large Israeli military exercise this month may have been aimed at showing Jerusalem's abilities to attack Iranian nuclear facilities. In a substantial show of force, Israel sent warplanes and other aircraft on a major exercise in the Eastern Mediterranean early this month, US Defense Department officials said yesterday. Israel's military refused to confirm or deny that the maneuvers were practice for a strike in Iran. Russia's foreign minister yesterday warned against the use of force on Ir
an, saying there is no proof it is trying to build nuclear weapons with a program that Tehran says is for generating power.
Il convient d'y ajouter les récentes déclarations de Kristol et McCain.
Selon Kristol, si les sondages deviennent de plus en plus favorables à Obama, il se peut que Bush bombarde l'Iran avant novembre. Dans le cas contraire, il laissera McCain décider. Comme quoi, McCain est bien sur la ligne de l'administration Bush concernant l'Iran.
On Fox News Sunday this morning, Weekly Standard editor Bill Kristol said that President Bush is more likely to attack Iran if he believes Sen. Barack Obama (D-IL) is going to be elected.
However, “if the president thought John McCain was going to be the next president, he would think it more appropriate to let the next president make that decision than do it on his way out,” Kristol said, reinforcing the fact that McCain is offering a third Bush term on Iran.
De plus McCain a récemment parlé de 3eme guerre mondiale, tout comme Bush en octobre dernier, lorsqu'il a évoqué un éventuel conflit avec l'Iran.
Asked about that possibility by a potential voter in Florida during a telephone "town hall meeting," McCain said: "I don't know what would make a draft happen unless we were in an all-out World War III." ...
En 2006 déjà, McCain avait dit que nous étions au début d'une 3ème guerre mondiale.
But McCain may be more open to the draft than it seems. During a July 2006 interview on CNN, McCain was asked about the following statement by Newt Gingrich: "We're in the early stages of what I would describes as the Third World War and, frankly, our bureaucracies aren't responding fast enough." Asked whether he agreed, McCain said:
"I do to some extent. I think it's important to recognize that we have terrorist organizations which -- who are dangerous by themselves, are now being supported by radical Islamic governments, i.e., the Iranians, which makes them incredibly more dangerous because they are trained, equipped, motivated and assisted in every way by the Iranians." 'Cliquez Ici'
Sans compter la fébrilité des pays du golfe qui demandent à Olmert et Bush d'être mis au courant assez tôt de l'attaque pour se préparer.
Sources : Kuwaitimes
Think Progress
Huffington Post
Obama et le proche-orient
Depuis le 11 sept 2001, les premiers visés par le patriot act sont les arabes états-uniens. Ils subissent également un racisme des plus virulents. Un soutien de Giuliani, Deady a réclamé tout simplement un génocide des musulmans sans que cela n'émeuve qui que ce soit aux usa, les actes de violences et les arrestations arbitraires à leur égard ayant été croissant.
Concernant cette violence à l'égard des arabes états-uniens, Obama a déclaré il y a quelques années que toute forme de violence à l'égard d'un musulman états-uniens est un acte de violence à l'égard de tous les états-uniens. C'est le genre de propos qu'un criminel de guerre raciste comme Cheney aurait pu tenir, mais de la part d'Obama, j'ai plutôt tendance à le croire. S'il est élu, vu son parcours, il agira pour faire baisser cette violence. Même s'il a voté pour la ré-autorisation du patriot act en 2006 et pour la construction du mur avec le Mexique.
Les motivations des arabo-états-uniens sont les mêmes que ceux des défenseurs des droits civiques comme l'aclu par exemple qui dénonce régulièrement les violences commises à leur égard.
Maintenant concernant sa politique vis à vis du p-o, elle a évolué d'une position équilibrée vers un franc soutien à Israél, comme le montre cet article de Ali Abunimah dans "the electronic intifada".
A. Abunimah décrit cette évolution depuis leur première rencontre il y a dix ans à aujourd'hui. La première fois, son impression était plus que positive, I distinctly remember thinking 'if only a man of this calibre could become president one day.'
Ensuite en 2000:
Over the years since I first saw Obama speak I met him about half a dozen times, often at Palestinian and Arab-American community events in Chicago including a May 1998 community fundraiser at which Edward Said was the keynote speaker. In 2000, when Obama unsuccessfully ran for Congress I heard him speak at a campaign fundraiser hosted by a University of Chicago professor. On that occasion and others Obama was forthright in his criticism of US policy and his call for an even-handed approach to the Palestinian-Israeli conflict.
Aujourd'hui Abunimah est décu et il montre, citation d'Obama à l'appui, cette évolution. Il estime, néanmoins, qu'Obama fait tout simplement ce qu'il faut pour être élu, malgré ses anciennes bonnes relations avec les états-uniens d'origine palestinienne.
If disappointing, given his historically close relations to Palestinian-Americans, Obama's about-face is not surprising. He is merely doing what he thinks is necessary to get elected and he will continue doing it as long as it keeps him in power.
Voici ce que disait de lui Shmuel Rosner dans Haaretz, après son discours devant l'aipac en mars 2007. Reviewing the speech, Ha'aretz Washington correspondent Shmuel Rosner concluded that Obama "sounded as strong as Clinton, as supportive as Bush, as friendly as Giuliani. At least rhetorically, Obama passed any test anyone might have wanted him to pass. So, he is pro-Israel. Period."
Obama a repris à son compte les mensonges pratiqués par les partisans d'une ligne dure vis à vis des palestiniens et des libanais.
While constantly emphasizing his concern about the threat Israelis face from Palestinians, Obama said nothing about the exponentially more lethal threat Israelis present to Palestinians.
.../...
Six months later, Obama said, "Hizbullah launched four thousand rocket attacks just like the one that destroyed the home in Kiryat Shmona, and kidnapped Israeli service members."
Obama's phrasing suggests that Hizbullah launched thousands of rockets in an unprovoked attack, but it's a complete distortion. Throughout his speech he showed a worrying propensity to present discredited propaganda as fact. As anyone who checks the chronology of last summer's Lebanon war will easily discover, Hizbullah only launched lethal barrages of rockets against Israeli towns and cities after Israel had heavily bombed civilian neighborhoods in Lebanon killing hundreds of civilians, many fleeing the Israeli onslaught.
En conclusion Abunimah estime que ce qu'il manque aux arabes états-uniens, ce sont des réseaux capables de drainer des dons vers les candidats. C'est donc l'argent qu'il leur manque pour traduire en actes leurs revendications.
Obama has also been close to some prominent Arab Americans, and has received their best advice. His decisive trajectory reinforces a lesson that politically weak constituencies have learned many times: access to people with power alone does not translate into influence over policy. Money and votes, but especially money, channelled through sophisticated and coordinated networks that can "bundle" small donations into million dollar chunks are what buy influence on policy.
L'express et l'islamophobie.
Très bon article de Nicolas Ingar dans Rue89.
Islamophobie sur la couverture de l'Express
Cette semaine, l'Express annonce fièrement "Islam, les vérités qui dérangent". Sans vouloir faire de comparaison malsaine, c'est le genre de titre qu'on aurait pu lire dans des magazines fascistes des années 1930: "Judaïsme, les vérités qui dérangent". Le sujet occupe une dizaine de pages, qui tournent toutes autour d'un même sujet: l'incompatibilité de l'islam avec la République. Mais qu'un hebdomadaire modéré se livre à un tel dossier ne semble émouvoir personne. Le prétexte est l'affaire du mariage annulé, qui vient nous rappeler, selon l'Express, que "l'intégration musulmane est un défi continu". Et chaque article est un coup de pioche porté contre cette religion.
1. Premier article: "Les femmes, un statut d'infériorité"
"Allah est t-il misogyne?", interroge l'Express, reprenant l'argument fétiche de ceux
qui critiquent l'islam. Ces bien-pensants devraient se pencher sur les chiffres des violences conjugales en France: les Français chrétiens ou athées ont des comportements qui n'ont rien envier aux "méchants" musulmans (une femme sur dix est victime de violences conjugales, six femmes en meurent chaque mois).
2. Deuxième article: "Les enfants, Allah d'abord"
"Dans les textes sacrés, le nouveau-né est mis sur le même plan que les biens terrestres, explique Geneviève Gobillot, professeur d'études arabes et islamiques, à l'Université Lyon III, s'attacher à lui, c'est s'attacher à ce bas monde et se détourner de Dieu." La foi passe avant tout lien familiale.
Passage abject, qui sous-entend que les musulmans n'aiment pas leurs enfants… Cela me fait penser à certains mythes antisémites. Cette phrase, prononcée par une professeure, spécialiste de culture Arabe qui plus est, dépasse l'entendement, et serait probablement passible de poursuites.
3. Troisième article: "L'Individu. 'Sous le regard de Dieu'"
Ici, c'est la soumission qui est mise en exergue, et bien entendu pour nous autres
Européens, ce mot a une connotation négative (il s'oppose à la liberté). Le musulman est par définition "soumis" et il lui est impossible d'opérer une critique ou d'évoluer. Les questions posées par le journal à l'expert interviewé sont significatives de l'état d'esprit de l'hebdomadaire:
"L'idée d'égalité,au sens ou nous l'entendons en occident,existe-t-elle?", "Des chrétiens et des musulmans critiques sont aujourd'hui persécutés dans des pays islamiques. La liberté religieuse est-elle incompatible avec l'islam?"
"Dans des pays islamiques"… Une expression vague, qui masque les énormes différences entre les pays à majorité musulmane. Quel est le lien entre la République islamique d'Iran et le royaume du Maroc ou l'Indonésie?
4. Quatrième article: "la laïcité. L'Etat ou Mahomet?"
Ici, le ton est donné dans le titre, "l'Etat ou Mahomet?", comme s'il fallait choisir entre les deux, être musulman ou être républicain. Est citée la phrase très connue de Hassan al Banna, fondateur frères musulmans: "Le Coran est notre Constitution", mais sans que cette déclaration ne soit remise dans le contexte insurrectionnel de l'Egypte, colonie anglaise, en 1920. Une photo met l'accent sur cette incapacité de l'islam à vivre en république: "une manifestation contre le projet de loi interdisant les signe religieux dans les écoles en
2004"… sauf que nous sommes en 2008, et que ce problème a été réglé depuis.
5. Cinquième article: "la violence. Au nom du djihad"
"La religion du Prophète n'a évidemment pas le monopole du sang versé", commence l'article comme si on s'adressait à des gens qui pensent que la violence est constitutive à l'islam. Et… c'est bien ce qu'on lit un peu plus bas, en effet:
"L'Ancien Testament regorge de batailles et de tueries, et le christianisme a brulé les hérétiques et promu les croisades, en trahissant le pacifisme de son message
originel. L'islam, cependant, a admis la guerre sainte dès son origine: elle est non seulement juste, mais licite, dit le Coran… La tradition musulmane va donc réglementer et codifier très tôt l'usage des armes jusque dans la répartition des avantages matériels qu'il entraîne, et l'associer à un expansionnisme territorial étranger au judaïsme."
Donc, alors que les chrétiens ont travesti par le passé leur (beau) message pacifique, les musulmans eux, n'ont fait que suivre le message originel, le jihad. Photo qui illustre cet article: une "manifestation contre la reproduction d'une caricature de Mahomet".
6. Sixième article: "la modernité. Ce passé trop présent"
Ici est abordée la question de l'islam dans la vie privée:
"Le poids de la tradition et du Coran freine les sociétés musulmanes, comment trouver un autre chemin vers le progrès?"
Combien de fois avons nous entendu cela? Les musulmans sont arriérés, leur religion les tire vers le bas… Mais quelle différence y-a-t-il entre les croyants musulmans et les croyants évangélistes de la "Bible Belt" étatsunienne, si ce n'est leur niveau de vie? Il est également significatif de constater que l'article va jusqu'à nier l'efficacité des démarches visant à faire évoluer les mentalités musulmanes:
"La modernité ne se décrète pas non plus d'en haut, comme l'ont montré les limites des modèles de laïcité turc ou tunisien."
L'auteur oublie au passage le rôle joué en France par la loi pour annihiler l'influence de l'Église catholique. Le problème, poursuit le journaliste c'est que "dans l'écrasante majorité des pays concernés, l'exaltation du passé sert encore de grilles de lecture du
présent". En France, personne n'a osé dire que les célébrations du bicentenaire de la
révolution Française allaient à l'encontre de la modernité.
7. Septième article: "Esclavage. Histoire d'un tabou"
On continue dans la stigmatisation. L'auteur se délecte ici de nous rappeler la traite des noirs réalisée par les Arabes et se pique de bien rappeler au passage que "trois à quatre millions d'esclaves 'blancs' avaient été raflés par les Turcs". Pourquoi cette précision? Un esclave est un esclave, quelque soit sa couleur de peau ou sa religion, non? En plus d'insister sur le passé esclavagiste des arabes,le doigt est mis sur la continuité mais aussi la résurgence de cette pratique. Qu'on en juge en lisant la conclusion de l'article:
"Car aujourd'hui, comme le souligne Malek Chebel, les serviteurs noirs de Mauritanie,les domestiques des palais Marocains ou des monarchies du golfe, les enfants exploité en Afrique de l'ouest ou en Indonésie sont-ils autre chose que des 'esclaves modernes'?"
A cette aune, on pourrait également citer le sort réservé aux immigrants illégaux aux Etats-Unis ou en France, leurs bas salaires.
8. Huitième article: "Les plaisirs. Parfum d'Orient"
Le ton est donné d'entrée de jeu:
"L'islam,une religion hédoniste? Qui le croirait?"
Une fois de plus, on s'adresse à des gens qui sont supposés avoir une idée arrêtée et rétrograde sur l'islam, norme acceptée de tous. C'est certes le seul moment du dossier où l'islam n'est pas attaqué ou rabaissé. Mais il y a un problème: l'auteur, Malek Chebel, ne parle que du passé. Or, en insistant sur ce passé sensuel et érotique de l'Islam, c'est l'obscurantisme et le puritanisme prêtés aux musulmans actuels qui est souligné en creux. Sait-on pourtant que les femmes saoudiennes achètent plus de dessous "affriolants" que les Européennes, et que sur les chaines satellitaires arabes règne, sur les sujets sexuels, une véritable liberté de parole avec des questions souvent très crues?
9. Neuvième article: "Quand l'Algérie s'en prend aux chrétiens"
L'islam est ici stigmatisé à travers un problème Algero-Algérien, qui n'est en rien représentatif d'une quelconque volonté collective englobant les pays musulmans. Il est certes inadmissible que le président Bouteflika bafoue le droit élémentaire de choisir sa religion. Mais c'est une histoire propre à l'Algerie, dans une problématique spécifique de consolidation du pouvoir.
10. Dixième article: "Que devons nous aux philosophes arabes?"
Dernière des "vérités qui dérangent" de l'islam: c'est à la transmission des savoirs Grecs par les savants arabes, et plus précisément Averroès, que l'on s'attaque:
"Dans un livre critiqué, l'historien Sylvain Gouguenheim minimise l'influence du grand penseur musulman Averroès sur l'Europe chrétienne médiévale, s'explique et répond à ceux qui le taxent d'islamophobie."
L'Express donne ici la parole à un historien, qui, de l'aveu même du journal, "a cité dans ses remerciements un auteur d'extrême droite". Ce qui n'a pas l'air de gêner outre mesure la
rédaction, puisqu'il est offert à ce monsieur une large tribune…
Pour conclure, on doit se demander quel est le but poursuivi par l'Express qui expose ces prétendues "vérités qui dérangent"? En ces temps troubles, où le racisme guette à nouveau l'ensemble de la population, une telle une ne fait que jeter de l'huile sur le feu de l'islamophobie.
Elections US : l'âge du capitaine
Deux sondages ce week end, l'un de Newsweek, l'autre du Washingtonpost donnent une avance plus que confortable à Obama.
Selon Newsweek, Obama est 15 points devant McCain avec respectivement 51% et 36%, alors qu'au mois de mai, ils étaient à égalité avec 46% des intentions de vote.
Selon le Post, l'age de McCain (73ans) pose problème à plus d'un tiers des électeurs, tandis que dans un sondage en mai dans le même journal indiquait que l'Afro-américanité d'Obama ne posait pas problème à plus de 90% des personnes interrogées. En tenant compte d'un éventuel effet Bradley, ce dernier chiffre est plus que confortable pour Obama.
Même si le vote d'un afro-américain est une fantastique avancée pour la société états-unienne, il n'est pas sur que cela change grand chose dans la politique étrangère de l'Empire.
En effet, même si Obama s'est très courageseument positionné contre la guerre en Irak (contre l'ensemble de la classe politique états-unienne), il s'est franchement déculotté devant l'Aipac comme nous le verrons dans un prochain post.
Irak : 23 milliards de dollars évaporés
Selon le Prix Nobel d'économie américain Joseph Stiglitz, le coût total du conflit en Irak dépassera 3 000 milliards de dollars. 23 Milliards, c'est donc une paille, un peu d'argent de poche pour les firmes privées d'assassins et la mafia irakienne.
Le Monde du 18/06/2008
Endémique sous Saddam Hussein, au moins pour son entourage et ses alliés, la corruption en Irak s'est généralisée depuis l'invasion anglo-américaine du pays en mars 2003. Selon Transparency International, l'organisation indépendante qui dresse, chaque année, un panorama de la corruption dans le monde, sur 180 pays, seules la Birmanie et la Somalie sont aujourd'hui plus corrompues que l'Irak.
De toutes les enquêtes successives diligentées par les différentes agences américaines de surveillance et de contrôle budgétaire ces dernières années, on savait que "plusieurs milliards de dollars" investis par l'administration Bush dans l'expédition d'Irak avaient "disparu" dans le désordre ambiant. Pour la première fois, un chiffre global est cité dans une enquête approfondie diffusée la semaine passée par la BBC, et il est astronomique : 23 milliards de dollars, soit 14,8 milliards d'euros, auraient été "perdus, volés", à tout le moins "non justifiés" depuis cinq ans auprès du Trésor américain.
Dans la ligne de mire des enquêteurs du magazine Panorama, les contractants, américains et autres, qui fournissent en principe aux 151 000 soldats de l'armée américaine tout ce dont ils ont besoin au quotidien : de l'eau minérale, acheminée chaque jour des Etats-Unis vers l'Irak via le Koweït, aux hamburgers et aux frites en passant par les laitues, les fruits, le lait, les chocolats, les armes, les munitions et tout le reste. Les contractuels civils, qui sont plus nombreux que les soldats - 163 000 au dernier comptage -, s'occupent aussi de reconstruction, de pétrole, de justice, de police et sont présents dans à peu près tous les ministères irakiens.
Selon la BBC, des procès pour corruption, surcharge de factures adressées au Pentagone ou au département d'Etat, non-livraison de biens payés et autres coups tordus, visent 70 entreprises américaines contractantes, en tête desquelles se trouve le groupe Halliburton, dirigé, jusqu'à sa nomination à la vice-présidence des Etats-Unis en 2000, par Dick Cheney. Halliburton avait obtenu, sans aucun appel d'offres, le plus gros contrat de reconstruction en Irak, mais ni la BBC ni aucun autre média ne peut publier quoi que ce soit sur les enquêtes et les procès en cours : "L'administration Bush a imposé le silence (gagging order) sur toutes ces affaires", déplore Panorama.
Un audit, forcément partiel puisque les contrats commerciaux conclus en Irak par les militaires ou les diplomates américains totalisent plus de 165 000 documents depuis mars 2003, a été réalisé par l'Inspection générale de la défense. Diffusé en mai à Washington, il estimait à 8,2 milliards de dollars la somme payée à des contractants sans avoir été régulièrement justifiée. Pas de facture afférente, ou alors totalement inadéquate. Comme cette entreprise américaine non identifiée qui s'est fait verser 320,8 millions de dollars avec une simple mention sur sa facture : "Paiement de salaires irakiens". A qui, pourquoi, comment ? Mystère.
Mystère aussi que ce chèque du Trésor d'un montant de 5 674 075 dollars au profit d'une société irakienne, intitulée Al-Kasid Specialized Vehicles Trading Company, pour la livraison d'équipements non spécifiés à un corps non précisé. Ou cet autre chèque de 6 268 320,07 dollars encaissé par une entreprise de sécurité mal connue, nommée Combat Support Associates, pour un service non indiqué.
Côté irakien, la comptabilité des dépenses publiques est encore plus mystérieuse et nul ne peut plus faire la lumière sur la corruption ambiante puisque la Commission pour l'intégrité publique, qui avait été mise en place fin 2003, a été virtuellement démantelée, l'été 2007, par le premier ministre, Nouri Al-Maliki, après que son président, le juge Radhi Al-Radhi, eût été publiquement désavoué. M. Maliki a désormais interdit qu'une enquête pour corruption puisse être ouverte contre lui, ses 33 ministres, ex-ministres ou hauts fonctionnaires, sans son propre feu vert. Selon un mémo daté de mars 2007 et rédigé par le défunt organe anticorruption mis en place en 2004 à l'ambassade américaine de Bagdad et fermé depuis, M. Maliki a utilisé ce pouvoir pour stopper 48 enquêtes en six mois. Stuart Bowen Junior, le patron de l'Office du procureur spécial pour la reconstruction en Irak, a dit au New York Times ce que cela lui inspirait. "Ma préoccupation quant à la corruption en Irak grandit."
Agé de 63 ans, le juge Radhi, qui fut emprisonné et torturé sous la dictature baassiste, a vu 31 de ses enquêteurs assassinés ces dernières années après avoir mis leur nez dans certaines sales affaires. Entendu en octobre 2007 par le Congrès, il estimait alors à 18 milliards de dollars le montant des fonds publics irakiens détournés. C'est lui qui avait notamment mis au jour le fabuleux "coup" de 1,2 milliard de dollars perpétré par l'ancien ministre de la défense (2004-2005) Hazem Al-Shaalane aux dépens de son pays. Le ministre, aujourd'hui en fuite avec un mandat d'arrêt d'Interpol émis contre lui, avait prétendu avoir acheté des armements modernes à la Pologne. Lorsque la commande arriva, il s'agissait de matériels usagés datant du pacte de Varsovie d'une valeur maximale - encore n'y avait-il pas tous les équipements prétendument payés - de 200 millions de dollars.
Bizarrement, un nouveau contrat d'équipements militaires, secrètement conclu avec la Serbie en septembre par le même ministère, aujourd'hui dirigé par Abdul Qadir, est d'abord estimé à 833 millions de dollars. Des parlementaires sonnent l'alarme, s'indignent que l'affaire se soit faite de gré à gré sans contrôle. Le contrat, finalement signé en mars, est réduit à 236 millions.
A Bagdad, chacun le sait, pour entrer dans la police, il faut verser 500 dollars de bakchich. Pour monter en grade, c'est 1 000. Besoin de médicaments rares ? Quelqu'un, au ministère de la santé, indiquera où trouver le pharmacien à qui il a vendu ses propres stocks, au noir. Toutes les guerres ont leurs profiteurs. "Mais en Irak, dit Munther Abdul Razzaq, un élu sunnite du Parlement, l'ampleur de la corruption défie l'imagination."
Patrice Claude
Un "juste" retour des choses au Bouteflicaland ?
Certes, il y a le terrorisme que les autorités doivent combattre à tout prix, mais cette inflation des forces sécuritaires vise surtout les opposants politiques démocrates qui pourraient se faire les porte-paroles d'un peuple qui a faim.
Chuuuut, pas un mot et surtout que les crèves la faim ne la ramènent pas sur les hausses sidérantes des prix des produits de premières nécessités. Je ne parle même pas du prix de la viande.
Pour empêcher la révolte, comme ces derniers mois dans certaines grandes villes, Boutef n'a rien trouvé de mieux qu'augmenter le nombre de flics et les moyens de répression. Hummm, les bonnes leçons du néo-libéralisme cannibale apprises à Genève, New-York etc ...
J'espère me tromper, mais quand je vois la misère dans la rue algérienne, tout ce fric mis au service de la répression, cette corruption hallucinante mais surtout tous ces coffres pleins à craquer de pétro-dollars, je me dis qu'il n'y a pas que les barbus (j'espère qu'eux s'en prendront plein la tête) qui vont trinquer. Parce que ça m'étonnerait que les gens veuillent accepter gentiment de crever de faim devant tout ce fric.
Boutef, regarde le pantin néo-libéral que tu es devenu après avoir été ça:
Au "groupe des 77 " pays en voie de développement, il était président de la première conférence des ministres des états membres du groupe tenu à Alger en octobre 1967 et il a dirigé la délégation algérienne à la deuxième conférence à Lima en octobre 1971. Quant aux conférences des pays non-alignés il était membre de la délégation algérienne au deuxième sommet des pays non-alignés tenu au Caire en 1964, et il a dirigé la délégation algérienne à la conférence des ministres des affaires étrangères des pays non-alignés tenue à Dar es Salaam où il était le Rapporteur Général de la conférence.
Il a dirigé la délégation algérienne à la conférence des chefs d’état des pays non-alignés tenue à Lusaka en 1970 et à la conférence des ministres des pays non-alignés, tenue à New York en 1971 et à Georgetown en 1972. Il a dirigé également la délégation algérienne à la conférence des ministres des affaires étrangères tenues à Kaboul en 1973.
Il était président de la conférence des ministres des pays non-alignés chargée de préparer pour le quatrième sommet d'Alger en 1973 et membre de la délégation algérienne à la quatrième conférence des chefs d’état et du gouvernement.
Putain, tu as siégé avec les non-alignés. Tu étais à Lusaka avec des géants. Tu merde la mec, tu merde un max. Tu crache sur la conférence de Bandoung, sur Ghandi et tous les autres.
Après avoir puisé dans la manne pétrolière à coups de Poclain pour investir hors du Bled, mis leurs rejetons à l'abri dans les grandes capitales mondiales, gâtés et gonflés du même mépris à l'égard du pauvre que l'ex-colon à l'égard de l'indigène, (et même, ôôô surprise, à l'égard des descendants d'immigrés vivants dans ces capitales), la nomenclatura va dresser le peuple pour qui elle n'a que mépris.
A ce propos et ici, quand je pense que d'un coté, on a ces gosses gâtés aussi méprisants à notre égard qu'un Sifaoui ou un âne Khalifesque ( Khalifa airways, c'te blague), de l'autre l'uoif, et enfin la droite nationaliste puante qui chacun à sa façon, veulent nous enseigner la citoyenneté, j'ai envie de répondre MOUHAHAHAHA. Mais non mes mignons, nous sommes enfants de la République et des Lumières, même si Lepen et Hortefeux doivent en faire une crise cardiaque. Les autres aussi d'ailleurs, on s'en tape à vrai dire.
Drôle de retour des choses que ce soit la France qui enseigne aux flics algériens l'art de la répression et sans doute de la torture.
Vous pensez qu'ils vont leur projeter "La bataille d'Alger" ?
Parce qu'au pentagone, ils se sont régalés. Demandez aux Afghans et aux Irakiens.
On devrait leur envoyer comme consultants les deux borgnes, Lepen et Aussarès.
Reçue par le président Abdelaziz Bouteflika à Alger, Michèle Alliot-Marie a joué les VRP français en matière de sécurité.
(...)
Liste de «courses»
De son côté, MAM a insisté sur les dangers du trafic de cocaïne qui passe désormais par l'Afrique et le Sud algérien avant d'inonder l'Europe. Elle a milité pour l'instauration d'un centre de coopération antidrogue pour la zone Méditerranée, à l'instar de celui qui a été installé à Lisbonne pour surveiller la façade Atlantique. Toulon, il est vrai, est candidat pour l'accueillir. Plus de 130 000 hommes ! Autant que la France compte actuellement de policiers. Ce que prévoit de recruter, en seulement trois ans, le ministère de l'Intérieur algérien en policiers, gendarmes et soldats du feu est proprement ahurissant. Et c'est Paris qui sera privilégié pour aider à la formation de cette force renouvelée. Michèle Alliot-Marie y voit le signe d'une «relation d'exception». D'ici à 2010, les effectifs de la police algérienne vont donc passer de 140 000 à 200 000 agents, ceux de la gendarmerie de 80 000 à 120 000 militaires et ceux de la Sécurité civile, de 30 000 à 60 000 hommes.
Les candidats ne manqueront pas : dans ce pays de 33 millions d'âmes, où 65 % de la population a moins de 30 ans, le seul concours national de la Sécurité civile en 2007 avait offert 2 000 places à quelque… 60 000 inscrits. Quand le plan de recrutement sera réalisé, l'Algérie comptera un agent de sécurité pour 100 habitants, soit trois fois plus qu'en France. Pour un territoire à contrôler trois fois plus étendu.
Alger a donc établi sa liste «de courses» : du matériel, des formations adaptées, notamment sur les techniques d'intervention et la gestion des foules, des échanges de cadres, des outils performants de police scientifique pour remonter son taux d'élucidation des affaires, des formateurs de formateurs.
MAM veut aller plus loin encore, en développant des équipes communes d'enquête. Et puis, dit-elle, en termes choisis, «nous sommes, pour notre part, demandeurs de l'expertise algérienne remarquable dans des domaines tels que la lutte antiterroriste». La politique de concorde nationale du président Bouteflika a déjà conduit à la remise en liberté de quelque 2 000 islamistes incarcérés en Algérie. «Beaucoup se sont retrouvés au cœur de nouveaux massacres», déplore un cadre de la Sûreté nationale algérienne. «Certains se promènent également entre Alger et Paris», reconnaît un magistrat parisien. Une situation d'autant plus délicate que d'autres libérations pourraient suivre.
À l'ambassade de France à Alger, villa des Oliviers, cinq policiers et gendarmes gèrent les demandes d'entraide judiciaire envoyées depuis Paris.
Un travail à flux tendu sur des centaines de dossiers. MAM le disait dans l'avion du retour : «L'Algérie est devenue pour nous un partenaire stratégique.» L'une des clés de notre propre sécurité.
Le Figaro du 12/05/2008
Une base états-uniennes en Algérie ?
Mais non voyons, ce sont des délires de conspirationnistes.
Pourtant selon Joseph Gerson, les états-unis auraient aussi une base en Algérie.
Ce type qui s'y connait plus qu'un peu dans la chose militaire l'affirme dans rien moins que la FPIP (Foreign Policy In Focus).
Extrait de son article " Resist the empire" publié le 20 Mars 2008 dans FPIP:
Africa is not free of bases. France and Britain still have bases scattered there. The U.S. has bases in Djibouti and Algeria, access agreements with Morocco and Egypt, and is in the process of creating a “family” of military bases in sub-Saharan Africa (Cameroon, Guinea, Mali, Sao Tome, Senegal and Uganda.) And, although Bush responded to African fears about AFRICOM’s possible relocation by saying that such rumors were “baloney” and “bull,” he also conceded that: “We haven’t made our minds up.”
Ici
Suis-je bête, il faut bien lutter contre Alquaïda au Maghreb, la dernière franchise de Ben Laden, à moins que la dernière ne soit au pays des Ouïghours en Chine ?
La marque Alquaïda est tellement prisée qu'on ne sait plus finalement.
Au fait, les autrichiens enlevés il n'y a pas si longtemps, quand ils ont été trimballés d'Algérie vers la Lybie puis vers le nord du Mali ont du passer près de cette base.
Les pauvres, ils sont passés si près d'un fort rempli de cowboys défenseurs patentés de la démocratie et la liberté.
Fractalement vôtre
Pour un ingénieur obsédé de modélisations, la perception du phénomène terroristo-arabo-musulman lui fait penser à une fractale.
Un objet fractal possède au moins l'une des caractéristiques suivantes :
il a des détails similaires à des échelles arbitrairement petites ou grandes
A l'échelle mondiale, le terroriste est "arabo-musulman". Réglons un peu le zoom, surprise, l'ennemi de l'empire, d'Israel, de l'Espagne d'Aznard , de l'Italie de Berlusconi et de bien d'autres, toujours le même . Encore plus de zoom, et on s'aperçoit que même dans nos cités c'est le même ennemi. Du zoom encore, même sur un site prônant l'amour des peuples comme extreme centre , il y a toujours le même ennemi, qui parle comme un enfant de 12 ans, mais ce n'est pas grave , il faut de la cohérence d'ensemble pour construire une fractale et faire peur aux honnêtes gens. Le plus de cette perception fractale, c'est que même dans des campagnes ou il n'y a pas un seul arabo-musulman, même français, les gens en voient et ils votent à l'extrême. C'est dingue ça, presque magique.
il est trop irrégulier pour être décrit efficacement en termes géométriques traditionnels
On n'arrive pas à le cerner cet ennemi avec son double langage, il peut être sunnite un jour et chiite le lendemain, voire les deux selon notre président. Les pires ce sont ces nouveaux français musulmans, pas assez réguliers, difficilement cernables. Essayez de vous y retrouver dans tout ce souk. Enfin tout ça, ça sent le coran, le basané et un peu le pétrole. Heureusement qu'il reste ces paramètres pour les sondes de détection médiqtiques.
il est exactement ou statistiquement autosimilaire, c'est-à-dire que le tout est semblable à une de ses parties. C'est une métonymie d'une partie pour le tout
Demandez à notre imam en chef Cenuij si islamisme et islam ce n'est pas la même chose, il se fera un plaisir de vous renseigner. C'est aussi valable sur le plan humain, le palestinien de Gaza ou le jeune con qui lance des louanges à Allah en langage sms sur des sites humanistes et désinterressés, ou même le Tchéchène, c'est la même graine de Benladen tout ça. Benladen lui aussi ressemblait à ces jeunes français ou états-uniens musulmans du temps ou il étudiait aux states. Identiquement identiques ces gens.
sa dimension de Hausdorff est plus grande que sa dimension topologique. De façon imagée, les fractales se caractérisent par une sorte de dimension non-entière.
Bah voila, on y est , on le perçoit bien comme non entier, non fini, l'arabo-musulman, il n'est pas tout à fait humain, la preuve, il s'explose en tuant des innocents. Incapable de respecter l'humain, infoutu de faire les choses proprement et de larguer des bombes du ciel comme toute personne respectueuse des droits de l'homme.
L'avantage de l'arabo-musulman, c'est que la perception médiatique qu'on en a remplit toutes les caractéristiques. C'est vraiment un bon, ils sont pas prêt de nous lâcher la grappe.
It's really a wild world
Now that I've lost everything to you
You say you wanna start something new
And it's breakin' my heart you're leavin'
Baby, I'm grievin'
But if you want to leave, take good care
I hope you have a lot of nice things to wear
But then a lot of nice things turn bad out there
Oh, baby, baby, it's a wild world
It's hard to get by just upon a smile
Oh, baby, baby, it's a wild world
I'll always remember you like a child, girl
You know I've seen a lot of what the world can do
And it's breakin' my heart in two
Because I never wanna see you a sad girl
Don't be a bad girl
But if you want to leave, take good care
I hope you make a lot of nice friends out there
But just remember there's a lot of bad and beware ...