Un "juste" retour des choses au Bouteflicaland ?

Certes, il y a le terrorisme que les autorités doivent combattre à tout prix, mais cette inflation des forces sécuritaires vise surtout les opposants politiques démocrates qui pourraient se faire les porte-paroles d'un peuple qui a faim.
Chuuuut, pas un mot et surtout que les crèves la faim ne la ramènent pas sur les hausses sidérantes des prix des produits de premières nécessités. Je ne parle même pas du prix de la viande.
Pour empêcher la révolte, comme ces derniers mois dans certaines grandes villes, Boutef n'a rien trouvé de mieux qu'augmenter le nombre de flics et les moyens de répression. Hummm, les bonnes leçons du néo-libéralisme cannibale apprises à Genève, New-York etc ...
J'espère me tromper, mais quand je vois la misère dans la rue algérienne, tout ce fric mis au service de la répression, cette corruption hallucinante mais surtout tous ces coffres pleins à craquer de pétro-dollars, je me dis qu'il n'y a pas que les barbus (j'espère qu'eux s'en prendront plein la tête) qui vont trinquer. Parce que ça m'étonnerait que les gens veuillent accepter gentiment de crever de faim devant tout ce fric.

Boutef, regarde le pantin néo-libéral que tu es devenu après avoir été ça:
Au "groupe des 77 " pays en voie de développement, il était président de la première conférence des ministres des états membres du groupe tenu à Alger en octobre 1967 et il a dirigé la délégation algérienne à la deuxième conférence à Lima en octobre 1971. Quant aux conférences des pays non-alignés il était membre de la délégation algérienne au deuxième sommet des pays non-alignés tenu au Caire en 1964, et il a dirigé la délégation algérienne à la conférence des ministres des affaires étrangères des pays non-alignés tenue à Dar es Salaam où il était le Rapporteur Général de la conférence.

Il a dirigé la délégation algérienne à la conférence des chefs d’état des pays non-alignés tenue à Lusaka en 1970 et à la conférence des ministres des pays non-alignés, tenue à New York en 1971 et à Georgetown en 1972. Il a dirigé également la délégation algérienne à la conférence des ministres des affaires étrangères tenues à Kaboul en 1973.

Il était président de la conférence des ministres des pays non-alignés chargée de préparer pour le quatrième sommet d'Alger en 1973 et membre de la délégation algérienne à la quatrième conférence des chefs d’état et du gouvernement.


Putain, tu as siégé avec les non-alignés. Tu étais à Lusaka avec des géants. Tu merde la mec, tu merde un max. Tu crache sur la conférence de Bandoung, sur Ghandi et tous les autres.


Après avoir puisé dans la manne pétrolière à coups de Poclain pour investir hors du Bled, mis leurs rejetons à l'abri dans les grandes capitales mondiales, gâtés et gonflés du même mépris à l'égard du pauvre que l'ex-colon à l'égard de l'indigène, (et même, ôôô surprise, à l'égard des descendants d'immigrés vivants dans ces capitales), la nomenclatura va dresser le peuple pour qui elle n'a que mépris.

A ce propos et ici, quand je pense que d'un coté, on a ces gosses gâtés aussi méprisants à notre égard qu'un Sifaoui ou un âne Khalifesque ( Khalifa airways, c'te blague), de l'autre l'uoif, et enfin la droite nationaliste puante qui chacun à sa façon, veulent nous enseigner la citoyenneté, j'ai envie de répondre MOUHAHAHAHA. Mais non mes mignons, nous sommes enfants de la République et des Lumières, même si Lepen et Hortefeux doivent en faire une crise cardiaque. Les autres aussi d'ailleurs, on s'en tape à vrai dire.

Drôle de retour des choses que ce soit la France qui enseigne aux flics algériens l'art de la répression et sans doute de la torture.
Vous pensez qu'ils vont leur projeter "La bataille d'Alger" ?
Parce qu'au pentagone, ils se sont régalés. Demandez aux Afghans et aux Irakiens.
On devrait leur envoyer comme consultants les deux borgnes, Lepen et Aussarès.



Reçue par le président Abdelaziz Bouteflika à Alger, Michèle Alliot-Marie a joué les VRP français en matière de sécurité.

(...)
Liste de «courses»

De son côté, MAM a insisté sur les dangers du trafic de cocaïne qui passe désormais par l'Afrique et le Sud algérien avant d'inonder l'Europe. Elle a milité pour l'instauration d'un centre de coopération antidrogue pour la zone Méditerranée, à l'instar de celui qui a été installé à Lisbonne pour surveiller la façade Atlantique. Toulon, il est vrai, est candidat pour l'accueillir. Plus de 130 000 hommes ! Autant que la France compte actuellement de policiers. Ce que prévoit de recruter, en seulement trois ans, le ministère de l'Intérieur algérien en policiers, gendarmes et soldats du feu est proprement ahurissant. Et c'est Paris qui sera privilégié pour aider à la formation de cette force renouvelée. Michèle Alliot-Marie y voit le signe d'une «relation d'exception». D'ici à 2010, les effectifs de la police algérienne vont donc passer de 140 000 à 200 000 agents, ceux de la gendarmerie de 80 000 à 120 000 militaires et ceux de la Sécurité civile, de 30 000 à 60 000 hommes.

Les candidats ne manqueront pas : dans ce pays de 33 millions d'âmes, où 65 % de la population a moins de 30 ans, le seul concours national de la Sécurité civile en 2007 avait offert 2 000 places à quelque… 60 000 inscrits. Quand le plan de recrutement sera réalisé, l'Algérie comptera un agent de sécurité pour 100 habitants, soit trois fois plus qu'en France. Pour un territoire à contrôler trois fois plus étendu.

Alger a donc établi sa liste «de courses» : du matériel, des formations adaptées, notamment sur les techniques d'intervention et la gestion des foules, des échanges de cadres, des outils performants de police scientifique pour remonter son taux d'élucidation des affaires, des formateurs de formateurs.

MAM veut aller plus loin encore, en développant des équipes communes d'enquête. Et puis, dit-elle, en termes choisis, «nous sommes, pour notre part, demandeurs de l'expertise algérienne remarquable dans des domaines tels que la lutte antiterroriste». La politique de concorde nationale du président Bouteflika a déjà conduit à la remise en liberté de quelque 2 000 islamistes incarcérés en Algérie. «Beaucoup se sont retrouvés au cœur de nouveaux massacres», déplore un cadre de la Sûreté nationale algérienne. «Certains se promènent également entre Alger et Paris», reconnaît un magistrat parisien. Une situation d'autant plus délicate que d'autres libérations pourraient suivre.

À l'ambassade de France à Alger, villa des Oliviers, cinq policiers et gendarmes gèrent les demandes d'entraide judiciaire envoyées depuis Paris.

Un travail à flux tendu sur des centaines de dossiers. MAM le disait dans l'avion du retour : «L'Algérie est devenue pour nous un partenaire stratégique.» L'une des clés de notre propre sécurité.

Le Figaro du 12/05/2008

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